Je n’avais pas réparti la tâche tous les jours (voir « Les gros projets » dans la première partie) ; au contraire, j’avais attendu le « bon moment » pour créer des journées (ou des demi-journées) dédiées à l’écriture. La répartition quotidienne est pourtant la base de ma philosophie habituelle, mais ce nouveau projet m’avait fait sortir de ma logique. Je voulais écrire des chapitres avec soin, ligne par ligne, mot par mot.
Une deadline trop large. Je devais rendre mes feuillets le 1er mars pour les modifications et le livre partait en impression fin mars. J’aurai dû m’imposer une deadline plus proche.
Ne pas hésiter à créer un premier jet assurément non abouti. Quel que soit le projet. Il est plus simple et plus motivant de travailler sur une matière première existante que sur du « rien ».
Ne pas abandonner le projet plus d’une journée. Dans le cas où l’on ne peut vraiment pas le faire, il faut alors prendre de l’avance pour se permettre de rater une journée. N’oubliez pas qu’une journée perdue est très difficilement rattrapable.
Consacrer quotidiennement quelques minutes au projet. Avec un véritable objectif quotidien quantifié.
Pour être capable d’avoir une écoute attentive, il faut occuper le reste de son cerveau. Occupez votre corps basiquement en griffonnant ou en marchant.
Pour optimiser votre concentration quand vous écrivez, vous devez être maître de ce que vos oreilles perçoivent tout en occupant les aires auditives de votre cerveau.
Mais ne devenez pas le plus motivé du groupe tant que ceux qui proposent (ceux qui ont déclenché ce projet) n’ont pas prouvé leur propre implication.
La bonne nouvelle est que vous êtes libre (et autonome…) et que vous avez le droit de refuser, de dire NON, sans vous justifier durant des heures. Vous pouvez ne pas avoir envie et assumer cela. Si la personne en face vous considère comme égoïste ou simplement pas sympathique, c’est un problème qui la concerne elle uniquement. Car ça n’est pas votre refus qui fait qui vous êtes. La personne s’est créée sa propre attente du oui et vous n’êtes pas concerné par ses émotions négatives liées à sa déception. Si la personne en profite pour vous formuler des reproches ou vous attaquer, vous aurez alors l’ultime confirmation que vous avez bien fait de dire non…
Chaque personne doit recevoir, par écrit si possible : - les thèmes ; - les buts ; - la durée. Dans un style dit CCP (Clair Concis Précis).
Sans délégué temporel, votre réunion ressemble à un train lancé sans conducteur. Il arrivera peut-être au bon endroit mais rien n’est certain.
Avant de commencer quelque chose, prenez le temps de vous poser et de visualiser ce que vous avez à faire, comme si vous étiez en train de le faire.
Si vous devez vous rendre d’un point A à un point B, vérifiez qu’il n’y a pas quelque chose que vous deviez emmener pour gagner un aller-retour.
Ne mettez qu’un seul réveil le matin, préparez-vous et n’allumez votre téléphone qu’après le petit déjeuner.
Veillez à avoir 60 minutes de temps personnel ou de temps pour soi après votre lever. L’humeur et l’énergie de votre journée en dépendent.
Une double tâche téléphonique (ne parasitant pas votre conversation) sera toujours rentable à 200 %, c’est mathématique !
Prenez le temps que vous passez dans les transports chaque jour. Rationalisez l’ensemble sur une année (pensez à enlever vos 5 semaines de congés) et voyez si l’énergie d’un déménagement ne vous ferait pas gagner quelques semaines sur les prochaines années.
« Le travail ne paie pas toujours mais la masse de travail paie toujours un minimum. »