Or, une intrigue, comme son nom l’indique, doit être constituée de questions.
Vous voyez, lui dis-je, le seul fait de tourner votre trame initiale sous forme de questions offre un lot infini de possibilités. En répondant à ces questions, les personnages, les lieux et les actions vous apparaîtront d’eux-mêmes. Vous avez vous-même dessiné quelques contours des personnages du mari et de la femme. Vous avez même poursuivi l’intrigue en pensant au procès. Est-ce que l’enjeu est le meurtre ? Ou alors le procès de la femme ? Sera-t-elle acquittée ? La magie du roman, c’est qu’un simple fait, n’importe lequel, traduit sous forme de questions, ouvre la porte à un roman.
éberlués, les documents que Tarnogol avaient déposés sur la table :
Macaire était un homme qui ne lui ferait jamais de mal. Toujours aux petits soins pour elle. À se plier en quatre pour elle. Mais les hommes qui se plient en quatre sont des hommes conquis et la passion ne survit pas à la conquête.
Savez-vous pourquoi l’amour est un jeu si compliqué ? — Non, Monsieur. — Parce que l’amour n’existe pas. C’est un mirage, une conception de l’esprit. Ou alors, si vous préférez, l’amour n’existe potentiellement que s’il ne se concrétise pas. Il est une émanation de l’esprit, fait d’espoir, d’attente et de projections.
« Il n’y a pas de malédiction, il n’y a que des résignations »,
Les gens qui promettent de revenir ne reviennent jamais, monsieur Rose. Ils ne seraient pas partis s’ils avaient eu l’intention de revenir.
« On ne peut jamais apprendre trop. »
quand on veut vraiment croire à quelque chose, on ne voit que ce que l’on veut voir.